Lundi 3 Mai: de Erldunda à Uluru-Kata Tjuta National Park
Encore une journée qui commence tôt pour nous, car nous devons encore couvrir 244 km pour rejoindre Uluru, plus connu auparavant sous le nom de Ayers Rock. Après avoir quitté notre logement vers 7h30, nous commençons à apercevoir une massive figure à l’horizon un peu plus d’une heure plus tard.
Mais de plus près, quelques chose cloche. Après vérification nous sommes en train de regarder le Mt Conner, à plus de 100 km de Uluru et des Kata Tjuta (The Olgas).
Après avoir laissé Mt Conner derrière nous, nous nous approchons doucement de notre destination non sans faire un petit arrêt sur de magnifiques dunes de sable rouge au bord de la route.
Après avoir pris quelques renseignements, nous voici en route non pas vers Uluru mais Kata Tjuta. Kata Tjuta est situé à 32 km de Uluru (50 km de route) et est un regroupement de 36 dômes sacrés pour les aborigènes dont le plus haut fait plus de 500 m.
Il commence à faire très chaud sous le soleil de midi mais avant le repas nous faisons une petite marche d’une heure - la Walpa Gorge Walk. Le chemin est situé entre les deux dômes ci-dessous et sera à moitié à l’ombre.
Etre au milieu de ces deux dômes est impressionnant. Non seulement nous pouvons voir en détail de quoi sont composés les pentes quasi verticales de ces rochers, mais la lumière y est également très étrange et rouge grâce à la réflexion partielle des rayons de soleil contre la roche rouge.
Il n’est pas possible de traverser entièrement la vallée, celle-ci se terminant de manière très étroite et dans un endroit sacré aux locaux.
Il est temps pour nous de retourner à la voiture pour prendre notre pic-nic, non sans admirer la flore unique qui trouve entre ces rochers des conditions uniques pour se développer. Nous profitons également des derniers moments de fraicheurs et d’ombre avant de rejoindre la voiture dont le thermomètre indique 37 C°.
Sur le chemin de retour vers Uluru, nous croisons ces animaux que l’on n’associe pas habituellement à l’Australie. Les chameaux ont été introduits par les pionniers afin d’aider à l’exploration du désert australien. Ces animaux y ont trouvé un terrain très familier et grâce à quelques chameaux perdus ou relâchés, on estime qu’il existe maintenant de plus de 1 million d’individus sauvages dans l’outback australien.
Comme quasi tous les animaux introduits, les chameaux sont maintenant considérés comme une nuisance – notamment quand on sait qu’un chameau peut boire 200 l d’eau en l’espace de 3 minutes, de quoi assécher plus d’un point d’eau!
Et nous voici à Uluru. Comme il fait très chaud, nous ne nous aventurons pas au soleil mais passons notre après-midi au centre culturel aborigène afin de comprendre ce que Uluru représente pour eux et les diverses histoires associées.
Comme les propriétaires et gardiens de ces terres sacrées demandent à ce qu’aucune photo ne soit prise dans le centre culturel, il faudra vous y rendre vous-même si vous êtes intéressés par ce qui s’y trouve :)
Il est temps pour nous d’aller prendre notre chambre – une budget room à 3 fois le prix standard que l’on paierait ailleurs. Nous sommes déçu de la chambre car pour le prix, nous nous attendions à un peu mieux mais nous n’avons pas trop le temps de nous apitoyer. Nous n’avons qu’une heure pour prendre une douche et se préparer pour notre longue soirée.
Nous avons réservé des places pour la soirée Sound of Silence qui part de l’hôtel à 17h10, soit une heure avant le coucher de soleil. Un grand bus nous amène sur une dune de sable d’où l’on voit Uluru et Kata Tjuta et c’est avec un verre de champagne (ou un jus d’orange) que nous assistons au coucher de soleil sur ces deux sacrés endroits.
La lumière et l’atmosphère est magnifique et la couleur de Uluru change au fur et à mesure que la lumière du soleil faibli.
Une fois le soleil couché, nous passons à table. Après une soupe à la courge, un buffet de salades et diverses viandes sont proposées tout comme des boissons à volonté. Malheureusement pour notre anglais, nous sommes à table avec 5 français vivant dans la région de Marseille mais nous passons malgré tout une excellente soirée sous les étoiles.
Entre le plat principal et le dessert nous aurons droit à une présentation détaillée du magnifique ciel étoilé qui s’offre à nous. Dans le désert, loin de tout, avec un ciel sans aucun nuage, nous pouvons pleinement profiter des cieux.
Ce moment magique ne dure malheureusement pas car il est déjà l’heure de retourner au complexe hôtelier. Lors de notre passage à la réception pour payer notre chambre et signaler quelques défauts de la chambre, nous mentionnons également que nous avons été surpris de la chambre. D’après le réceptionniste, nous avons du sélectionner la fausse option lors de notre réservation en ligne car il est possible d’avoir bien mieux que notre chambre budget avec 4 lits pour le même prix. Alors qu’il est passé 21h30, il nous propose malgré tout de changer de chambre, chose que nous acceptons. Après un petit déménagement nous finissons notre soirée dans une chambre nettement plus belle et surtout avec un lit double en lieu et place des 2 x 2 lits superposés.
Mardi 4 mai: lever de soleil sur Uluru et route pour Kings Canyon
Pour une fois, le réveil ne sonne pas à 6h30 mais… à 5h30 du matin! Car après avoir vu le coucher de soleil sur Uluru la veille, nous voulons également voir le lever de soleil. Arrivé à la plateforme d’observation à 6h30, nous avons 3/4 heures avant que le soleil ne se soit totalement levé. Les appareils photos crépitent, les personnes se bousculent pour les meilleurs points de vue mais nous sommes relativement épargnés par tout cela car nous avons réservé notre endroit bien en avance.
La plateforme offre une magnifique vue sur Uluru mais l’on distingue également Kata Tjuta en arrière plan.
Une fois le soleil levé et le déjeuner pris, nous faisons le tour de Uluru à la marche – un peu plus de 10 km. Les aborigènes demandent à ce que l’on ne monte pas sur leur rocher sacré et selon les dernières statistiques, “plus que” 35% des touristes visitant Uluru entament l’ascension comparé à plus de 70% dans les années 1990. Il parait que certaines nationalités sont nettement plus représentées que d’autres dans ces statistiques. Nous ne saurons pas exactement lesquels mais la part d’asiatiques montant au sommet nous semblait très importante en ce début de journée.
Le tour d’Uluru nous montre le rocher sous des angles inattendus. Certains endroits sont cependant classé comme sacré et il nous est demandé de ne pas prendre des photos, ce que nous avons tenté de respecter. Pour avoir une expérience complète de cet endroit, il faudra vous y rendre vous-même même si nous espérons que les photos ci-dessous vous donneront une petite idée.
Uluru tire sa couleur rouge du contact de pigments de fer avec l’eau. Là où la roche n’est pas exposée à la pluie, celle-ci est grise comme l’on peut le voir ci-dessous.
Certaines voies d’eau créent également d’autres couleurs, bien que les locaux aient une légende probablement pour chaque caractéristique du rocher – que ce soit une bataille, une cicatrice d’un guerrier ou bien d’autres événements qui se serait déroulé ici.
Au fur et à mesure que nous tournons autour de Uluru, les couleurs changent tout comme la roche qui apparait tantôt lisse, tantôt parsemées de trous ou encore partiellement cassé.
Uluru offre également dans quelques coins dans son ombre les points d’eau les plus fiables de la région, qui sauvèrent de nombreuses fois les aborigènes et qui restent essentiels pour la vie sauvage de l’endroit.
Cet endroit fut le second inscrit au patrimoine universel de l’UNESCO à la fois pour son sa beauté naturelle et son aspect culturel. Mais contrairement à leurs cousins du nord, les aborigènes ici n’avaient que peu de temps pour les arts et les peintures murales restent moins élaborées que dans la région de Darwin ou Carins.
Retour au parking où l’on voit les marques que laissent les touristes montant au sommet d’Uluru.
Pour nous, il est temps de quitter cet endroit afin de nous rendre à Kings Canyon pour la nuit. Il fait encore plus chaud que la veille et la fatigue se fait sentir durant les 300 km de route, mais nous arrivons finalement à bon port peu après 15h.
Nous avons réservé la chambre la moins chère possible mais finalement, nous demandons une meilleure chambre qui se révèle être très bien avec pas mal de place. Finalement, une chambre avec salle de bain à partager coûte $115 et pour avoir une avec salle de bain pour nous (et sans doute en bien meilleur état), ca coûte seulement $29 de plus. Bon, bien sûr, ces prix sont sans petit-déjeuner!
Nous profitons du reste de l’après-midi pour trier les photos, lire et écrire avant de sortir pour voir le coucher de soleil puis manger une pizza avant une soirée tranquille.