Cette fois, pas de coup de téléphone à 5h30 du matin, c'est une bonne nouvelle pour nous lorsque le réveil sonne à 5h45 en ce vendredi 2 janvier. Nous plions nos affaires et direction le port d'embarquement pour l'île White! Le temps est légèrement nuageux mais la visibilité bonne et la mer passablement tranquille.
Chaque trajet entre Whakatane et l'île White prend environs 1h30. Mais après moins de 30 minutes, voilà que nous sommes entourés de petits curieux:
Après que tout le monde - même les plus endormis - aient réussis à prendre en photo les dauphins, nous voici reparti à grande vitesse en direction de l'île.
Florence et moi faisons le trajet à l'étage, où les places furent délicates à obtenir au début de la journée. Le mal de mer "aidant", il y a de plus en plus de places pour nous car plusieurs personnes se décident à descendre. Les premiers malades se font entendre de manière très sonore...
Une fois aux abords de l'île, la vapeur, les couleurs et l'environnement l'indiquent clairement: nous sommes proches d'un volcan actif. Une petite vedette nous amène par groupe de 8 sur l'ancien ponton du port, aujourd'hui quasiment en ruine. L'île n'a pas toujours eu une vocation touristique mais accueillait auparavant une usine destinée à l'extraction de souffre. Ce souffre était ensuite utilisé en Nouvelle-Zélande comme fertilisant.
Les règles de sécurité sont strictes: il faut absolument porter un casque en dur et un filtre à air est donné pour permettre de respirer de l'air "pure" si le besoin d'en fait sentir.
Nous voici parti sur un tour guidé de plus d'une heure. Le plaisir est immense, les couleurs magnifiques. On est en plein centre d'une activité extraordinaire.
La vapeur s'échappe de cet endroit avec une force et un bruit impressionnant. Une petite vidéo est accessible en suivant ce lien. Le tout a été crée trois semaines avant notre passage. Le paysage évolue très vite sur l'île et régulièrement les guides ont des surprises en arrivant le matin et constater que quelques chose a changé.
On distingue au fond un gros nuage. C'est crée par le lac volcanique qui comble actuellement le cratère en lui-même. L'eau de ce lac est très acide au point d'avoir une valeur négative sur l'échelle des pH. La vapeur qui en réchappe est donc également très acide et nous avons eu beaucoup de chance avec la météo car le vent ne soufflait pas trop cette vapeur en notre direction.
Pour finir la visite, nous passons dans les ruines de la dernière usine construite sur l'île. Vu que l'air est très acide, tout est rongé rapidement. Les restes de cette usine ont ainsi du affronté l'acidité mais également les nombreux tremblements de terre, parfois importants, qui vont de pair avec toute l'activité volcanique du site.
Il est déjà l'heure de quitter l'île et de rejoindre notre bateau. Après d'embarquer, nous devons consciencieusement laver nos chaussures afin de ne pas emporter toute l'acidité du sol avec nous sur le bateau. L'eau bleue magnifique provient d'un ruisseau de l'île, partant de la faille de vapeur vue précédemment. Cet eau acide se transforme en magnifique bleu une fois dans la mer. L'endroit n'est cependant pas idéal pour se baigner. L'eau est infestée de méduses mortes ou tout juste encore en vie...
Pendant que nous recevons le lunch, nous faisons un dernier tour de l'île puis retournons sur la terre ferme...
Le retour se déroule bien, même si nous ne croisons pas de dauphins ni de baleine. La journée n'est pas finie pour autant en ce qui nous concerne. Nous avons 4 heures de route pour rejoindre Nicolas à National Park village, le tout sous des nuages menaçants. C'est notre rendez-vous pour tenter de faire la randonnée du Tongariro Crossing le lendemain. Nous arrivons juste avec un peu de retard à notre rendez-vous et allons boire un verre afin que Nicolas nous raconte son trajet dans l'île du sud. Finalement, les prévisions météo sont vraiment trop mauvaises et c'est avec regret que nous devons prendre la décision de renoncer à faire notre randonnée le lendemain.