Après avoir passé une nuit dans ce qui pourrait ressembler à une essoreuse tellement notre camper bougeait au gré du vent, nous embarquons pour Steward Island. La traversée de 1 heure a du paraitre bien plus longue pour pas mal de passagers, car le bateau bougeait vraiment dans tous les sens et le nombre de malades était impressionnant. Malgré les conditions “moyennes”, le capitaine filait à plus de 20 noeuds sur une mer avec des vagues de plusieurs mètres. Aucune photo ne réussit à retranscrire cela de manière fidèle mais nous avons quelques vidéos du chaos perçu dans cette environement. Si un jour durant notre voyage nous avons une bonne connexion Internet pas trop capricieuse, nous essayerons de les publier ici.
Bref, après cette traversée riche en émotion, nous arrivons à Oban sur Steward Island où nous avons réservé un B&B. Il s’agira finalement plus d’une chambre chez une vieille dame très heureuse de nous faire la conversation mais pour le prix cela reste correct.
La météo pluvieuse du matin est censée faire place à du soleil l’après-midi. Nous planifions une petite balade de quelques heures, passant au dessus du port (photo suivante) avant de faire un tour des baies. Malheureusement le temps joue à saut-mouton et après 5 minutes de soleil le vent et la pluie dominent à nouveau. Finalement nous écourtons notre balade et retournons au B&B pour lire et se reposer un peu, tout en observant les oiseaux – dont le fameux pigeon néozélandais.
Comme l’ile est petite, il est vivement recommandé de tout réserver en avance. Nous avons ainsi notre table pour le diner à notre nom au Church Hill Restaurant, qui surplombe le port. La météo est légèrement meilleure mais il y a encore un peu de pluie ce qui donne ce magnifique arc-en-ciel. Nous choisissons du saumon de l’ile apprêté de deux manières différentes et les deux plats sont délicieux.
Un des buts était de voir un kiwi sauvage sur l’ile. Malheureusement les tours des 2 dernières nuits ont été annulés pour raison météorologique et cette soirée ne fait pas exception à la règle. Comme le temps s’est malgré tout dégagé, nous décidons de partir nous-même à la recherche des kiwis. Pour cela nous allons marcher près de 4 heures, tout d’abord au crépuscule puis dans une nuit noire avec quelques étoiles apparaissants entre les nuages. La balade sera très sympa mais malheureusement nous n’allons pas croiser de kiwis cette nuit là…
Le lendemain matin, le temps est nettement plus beau et surtout chaud. Nous avions réservé un water taxi pour une petite ile appelée Ulva pour midi, ce qui nous laisse du temps pour profiter du soleil.
Ulva est considéré comme un sanctuaire pour les oiseaux natifs. Si Steward Island possède déjà beaucoup plus d’oiseaux natifs que les deux principales iles du pays, c’est du au fait que seuls quelques prédateurs s’y sont installés. Il y a notamment aucun lapin, possum ou aucune fouine qui se sont établis sur Steward Island.
Sur Ulva on y a également éradiqué tous les rats, chèvres et autres animaux à problèmes pendant plusieurs années ce qui fait que les oiseaux y sont un peu moins craintifs.
Un Weka vérifiant que je n’ai pas de nourriture pour lui…
Bon, pas tous les oiseaux se laissent photographier facilement…
Finalement après 4 heures sur l’ile, ses plages dorées et ses point de vue, il est l’heure pour nous de rentrer sur Oban avant de prendre notre ferry pour Bluff.
La traversée du détroit de Forevaux sera beaucoup plus calme que l’allé. Nous y croiserons même des dauphins “bluenoise” qui joueront un moment autour du bateau.
Nous arrivons sur terre ferme à 19h30 et partons en direction de Invercargill pour y faire quelques courses puis Riverton où nous trouverons un camping déjà fermé à 21h15. Nous nous installons malgré tout dans une place libre pour une longue nuit de repos.