Dimanche 12 juillet peu après 21h20, Florence et moi étions tranquillement dans notre appartement, elle par terre en train de lire et moi devant l'ordinateur quand tout à coup j'ai senti le bureau bouger et taper plusieurs fois contre mes jambes. Sur le moment, Florence n'a rien senti et je me suis demandé si je n'avais pas tout simplement rêvé.

J'ai été rapidement faire un tour sur le site Internet de GeoNet (http://www.geonet.org.nz/earthquake/quakes/latest.html) où les derniers séismes sont enregistrés, mais mis à part un séisme de faible ampleur vers le sud de l'île du sud, rien ne semblait correspondre avec la secousse que j'avais ressenti.

Ce n'est que le lendemain matin au réveil que grâce à la radio nous avons appris qu'un des plus forts tremblements de terre que la Nouvelle-Zélande a mesuré (même magnitude que celui qui a rasé la ville de Napier en 1931) avait eu lieu la veille.

Il s'agissait bel et bien du tremblement de terre de 21h22 vu sur le site de GeoNet, mais son ampleur avait été révisée à 7.8. Son épicentre était situé à 100km au nord ouest de Tuatapere et à 12 km de la surface. Aucun mort ni même blessé n'a été rapporté mais cela est du au fait que la secousse était centrée dans un endroit quasi désert de Nouvelle-Zélande, dans le Fiordland.

La secousse a généré une alerte au tsunami dans la région du pacifique mais celle-ci a été annulée peu de temps après, les différentes mesures faites sur la côte néozélandaise ne montrant que des vagues de quelques dizaines de cm. Le séisme a été ressenti par de nombreuses personnes à travers toute l'île du sud. L'île du nord a également ressenti la secousse - comme moi à Wellington - jusque dans la région du Taranaki.

Avec une telle intensité, le séisme aurait probablement causé de sévères dommages à Wellington s'il avait eu lieu proche de la capitale comme celui de 1852 (8.2 enregistré à 25 km de Wellington, causant d'importants dégâts, soulevant la terre à de nombreux endroits notamment proche du port et étant le séisme le plus fort jamais enregistré en Nouvelle-Zélande).

Depuis le tremblement de terre du 12 juillet 2009, des centaines d'après-secousses ont été enregistrées dans la région du Fiordland, dont 21 dépassait une magnitude de 4.4. Je n'en ai ressenti aucune depuis ici à Wellington, mais les scientifiques ont déterminé que la secousse avait eu des répercussions sur la géographie du pays. Aucun fracture n'est visible mais certaines stations de mesure géolocalisées par GPS indiquent des différences de coordonnées et/ou d'altitude pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres. De même, Puysegur Point, situé au sud ouest de l'île du sud, s'est rapproché de 300 millimètres de l'Australie depuis.

Pour les curieux, le site de GeoNet est très intéressant et ne contient pas uniquement des données sur les tremblements de terre (comme cette carte sur le dernier tremblement de terre enregistré - http://www.geonet.org.nz/earthquake/quakes/3132302g-maps.html), mais couvre également la surveillance des volcans et des tsunamis.